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La fin de la blancheur politique.

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Tout le monde aura compris que le bateau occidental prend l’eau de toute part, en attendant un inéluctable naufrage. Tout fout le camp diront les nostalgiques d’un faux passé glorieux pour édulcorer le crépuscule annoncé .
Parfois cela relève du détail, mais ne savons nous pas que le diable peut s’y cacher . Même l’académicienne hégémoniste Hélène Carrère d’Encausse , se permet de déclarer que l’occident serait sur la fin et que l’Afrique est entrain de rentrer dans le cœur de l’histoire . Qui l’eut cru, elle qui prétendait à demi mot que les afro-américains seraient pour quelque chose dans le fléchissement hégémonique des Etats unis .

De quoi s’agit-il ?
Depuis le XVe siècle , des individus dénués de tout discernement au point de s’attaquer à la nature elle même , s’étaient arrogés le droit de faire partie d’un groupe humain affublé de l’adjectif blanc et qui serait qui plus est, supérieur aux autres.

Bien entendu, et comme toujours, ils ne sont pas les initiateurs du qualificatif, mais l’auraient repris de la bouche d’autres peuples colorisés qui devant l’étrange dépigmentation de cette espèce albinos, avaient déduit que c’était du blanc. Cela fut le cas pour les peuples d’Afrique, mais aussi d’Amérique du sud et notamment les Incas .

Cette étrangeté épidermique, poussait même ces peuples à penser que c’était un retour des esprits, ce qui provoqua crainte et respect, et les condamna à être sous le joug de cette espèce prédatrice.
Ce n’est que bien plus tard, que le terme pris une tournure élitiste, pour devenir une blancheur politique , voir un marqueur social.

Ce sentiment de blancheur se paya même le luxe de s’écarter de la sémantique pure, puisque d’aucuns auront constaté que les hommes de cette couleur, telle qu’elle est définie dans la réalité, n’existent pas. Aucune espèce humaine ne peut prétendre avoir la couleur d’un bidet ou d’un lavabo.
Cependant et étrangement, c’est encore de l’Afrique que vient le son du glas pour cette blancheur politique et notamment du Sénégal, puisque désormais le terme officiel pour désigner un européens est désormais  » Babtou » venant du wolof toubab .

Bien que le terme voudrait dire exactement la même chose( blanc en wolof) , il faut avouer qu’il n’aurait pas la même porté sémanticale . On ne voit rien qui aurait la consonance de pureté supposé dans le mot babtou. En revanche, il apporterait une petite touche « dévalorisante » puisque bien que le terme blanc semblait dissimuler une supériorité raciale, celui de babtou ramènerait l’européen au niveau des autres .

Alors oui, tout fout le camp, comme dirait les nostalgiques, mais c’est certainement que la fin de l’hégémonie de l’occidental est proche , bien que les intéressés ne veulent pas l’admettre , préférant se réfugier derrière des classements de puissances totalement farfelus .
Plusieurs siècles auparavant Jules Ferry s’arrogeait le droit de civiliser les races supposés inférieures, maintenant, c’est le contraire qui s’impose…
La Babtou terme de banlieue est même officialisé avec l’accord des académiciens .

Markus Delgrès .

Markus Delgres

Un commentaire

  1. Nous étions comme assommés, le temps est venu, pour nous, de « retrouver notre esprit de corps »…
    Enfin, toutes les bonnes choses ont une fin… et les mauvaises aussi.

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